Plus on gagne du temps, moins on en a

Président du réseau international de sociologie clinique et professeur émérite à l’Université Paris-Cité, Vincent de Gaulejac étudie les liens entre l’individu et la société. Contributeur de l’ouvrage « @ la recherche du temps. », il se penche sur l’accélération de nos modes de vie et sur l’analyse des paradoxes dans notre rapport au temps.
« Le temps de la mondialisation déborde celui de la vie humaine. La culture de l’urgence, issue du monde de l’entreprise, se répand dans la sphère familiale et dans la vie quotidienne. L’accélération touche tous les domaines de l’existence. Chaque individu devient comptable de son temps, doit le rendre utile et rentable en toute circonstance. Le repos, les vacances, le sommeil, l’inactivité, le désœuvrement sont alors considérés comme des moments creux, vides, qu’il convient de remplir par une hyperactivité permanente. Chacun court après le temps. Certains trouvent du plaisir dans cette course permanente qui leur donnent l’adrénaline dont ils /elles ont besoin pour se dépasser. D’autres s’épuisent dans cette course permanente. »

Lors de ce dialogue entre Vincent de Gaulejac et Julia Passot, nous ferons le lien entre ce phénomène et les conséquences multiples qu’il engendre au quotidien.

Le rapport au temps dans une société paradoxante, in @ la recherche du temps, ÉRÈS, 2018, sous la direction de Nicole Aubert, Prix du Livre du travail 2019.

Retrouvez dès à présent la captation audio de cette conférence !

Dans le cadre d’Au temps pour nous ! #3